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CINÉMA
Ladj Ly
LES MISÉRABLES
20 novembre 2019 / 1h 45min / Policier, drame / Film français
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En allant voir Les Misérables, vous risquez de ne pas vous en remettre, il existe de la violence dans certains quartiers de France… Etonnant, non ?
Le réalisateur, Ladj LY est un cinéaste qui a commencé très tôt et fut vite considéré comme une révélation. Il a grandi dans les quartiers de Seine-Saint-Denis, ce qui explique sa volonté de transposer la vie des cités sur grand écran. En 2007, il a sorti son premier film, 365 à clichy-montfermeil, tourné juste après la crise des banlieues de 2005, presque un documentaire sur les évènements. Avec Les misérables, on retrouve les préoccupations du réalisateur. Le film a obtenu le prix du jury à Cannes, et a fait parler de lui il y a peu, quand le Président de la République, le voyant, se serait rendu compte de la misère du 93.
Le regard bienveillant que porte Ladj Ly sur les banlieues désigne les policiers comme de terribles oppresseurs et les habitants des cités comme des victimes. Les spectateurs suivent Stéphane dans la cité, un nouveau dans les rangs de la BAC de Seine-Saint-Denis, qui rejoint l’équipe de patrouille de jour accompagné de deux anciens. Le premier est raciste et machiste tandis que le second est un jeune black issu de ces banlieues : il est donc bon et tempéré. Ils partent en patrouille dans un quartier où réside un climat de tension étouffant. Ladj Ly montre une banlieue communautarisée, à majorité africaine. L’agressivité, les magouilles, les larcins vont crescendo jusqu’à la bavure policière qui met le feu aux poudres. A partir de là, les protagonistes montrent leur pire visage et plongent dans le plus exécrable de l’homme.
Pendant le film, le dégoût est intense. La police essaie d’être respectée tant bien que mal, utilise les mêmes codes que les habitants des banlieues, sans plus respecter la loi. Malheureusement, les « jeunes » de ces cités vivent dans le refus complet du reste de la société et habitent dans un territoire où seules leurs lois règnent. Ce sont les lois de l’islam promulguée par des imams professant ce qui est juste selon la parole du prophète. Cette histoire d’injustice finit sur un terrible traquenard dont l’équipe de la BAC est victime, un piège affreux qui se referme avec une violence et une haine inouïe.
Ladj Ly pointe du doigt la misère, l’ingérence et l’oubli qui isolent les cités. Refermées sur elles-mêmes, elles ne trouveraient plus que la violence pour s’exprimer, jusqu’au point de rupture – proche et qui se réalisera si rien n’est fait. C’est le discours classique de victimisation des « jeunes » de banlieue alors que le seul adage « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » balaye toute victimisation d’un d’un trait. Les banlieues fonctionnent de manière fermée. Cette société veut-elle vraiment s’intégrer ? Pourquoi autant de haine contre le pays le plus accueillant du monde, la France ?
« Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni de mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que des mauvais cultivateurs. » déclarait Victor Hugo dans Les Misérables. C’est cette phrase qui conclut le film, nous interroge et nous rend perplexe. Ladj Ly prend ainsi le parti des « jeunes » issus de l’immigration, de cités pauvres et « victimes du système ». Reste à savoir qui sont les mauvais cultivateurs et qui sont les mauvaises herbes…[/vc_column_text][vc_separator color= »custom » border_width= »2″ el_width= »20″ accent_color= »#b89e67″][vc_column_text css= ».vc_custom_1580033709638{margin-right: 20px !important;margin-left: 20px !important;} »]
Pascal Jay,
étudiant à l’ISSEP
publié dans Politique Magazine
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