Critique littéraire : on the road again

Critique littéraire de "Nomadland", par Pierre Ramier, étudiant de l'ISSEP publié dans Présent
Critique littéraire des étudiants de l'ISSEP. Pierre Ramier, étudiant en magistère (Bac+4) sciences politiques et management de projet, publie une critique littéraire de "Nomadland", de Jessica Bruder, publiée dans Présent.

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Jessica Bruder
Nomadland
Paris, Globe, 2019, 320 pages, 22€

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« ON THE ROAD AGAIN…« 

 

Jessica Bruder enseigne le journalisme à la Columbia University depuis 2008. Spécialiste des soubassements de l’économie, l’auteur a publié de nombreux articles, notamment dans le New York Times, autour de son sujet de prédilection. Nomadland est une enquête sur les retraités américains issus de la classe moyenne qui ont été durement affectés par la crise des subprimes de 2008. Particulièrement endettés, ces retraités ont été forcés de prendre la route adoptant ainsi une vie nomade à l’image des pionniers partis à la Conquête de l’Ouest au cours du XIXe siècle. Jessica Bruder a suivi plusieurs de ces retraités au long de son enquête de trois ans. Elle rencontre alors des personnes attachantes, contraintes de survivre à l’aide d’emplois saisonniers souvent difficiles et précaires.

L’auteur accompagne Linda May, une femme retraitée de 64 ans qui accumule les emplois saisonniers harassants et mal payés. Une femme qui travaille, comme nombre de ses concitoyens frappés par la crise de 2008, dans les campings lors de la belle saison, dans les exploitations agricoles ou encore dans les entrepôts d’Amazon.

Mais tout n’est pas que désespoir. Ces travailleurs retraités sont solidaires et s’aident mutuellement. Comment vivre heureux sur la route ? C’est la question que s’est notamment posée Bob Wells, un road camper qui a acquis une certaine notoriété grâce à son site CheapRVLiving offrant des solutions astucieuses pour faciliter le quotidien de ces nouveaux nomades.

C’est le visage d’une autre Amérique que présente Jessica Bruder. On observe ici l’Amérique des invisibles sillonnant les routes à la recherche d’emplois. Délogés des villes « gentrifiées » à l’image de San Francisco, ils ne peuvent s’y établir tant la hausse des prix de l’immobilier aggrave les inégalités. A l’inverse les bénéficiaires de l’économie de marché ne s’embarrassent pas des laissés-pour-compte de la mondialisation.

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Pierre RAMIER,
étudiant à l’ISSEP
publié dans Présent

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